Au cours de la séance du 17 décembre 2015, Stéphane Sabusse a pris la parole au nom du groupe écologiste pour transmettre notre position quant au budget primitif 2016 du Département de la Gironde :
Monsieur le président, mes chers collègues,
Le budget qu’il nous est proposé de voter aujourd’hui s’inscrit dans la lignée d’une gestion raisonnée et durable des finances de notre Département, déjà à l’œuvre lors de la précédente mandature et dont les efforts ont été accentués depuis les dernières élections départementales. Nous savons que la majorité à laquelle nous appartenons renforcera encore ses points de vigilance au cours de ce mandat, pour satisfaire à la feuille de route que nous nous sommes fixée, toujours plus solidaire en ces temps difficiles pour de nombreux français, mais également plus écologique après les accords de la COP 21.
Pourtant, nous regrettons aujourd’hui que ce budget soit fortement dépendant des dépenses contraintes imposées par l’Etat français, qui se décharge de plus en plus de ses obligations de soutien aux ménages sur les collectivités locales, avec des conseils départementaux en première ligne. Cette pression de plus en plus forte imposée par les gouvernements successifs nous laisse aujourd’hui une marge de manœuvre réduite malgré notre volonté forte d’impulser des politiques ambitieuses dans les domaines de compétences qui sont les nôtres. Face à ce constat, nous souhaitons rester dans une démarche optimiste, car nous savons que la majorité à laquelle nous appartenons saura relever les défis financiers qui s’imposent au Département de la Gironde, dans une atmosphère de bonne gestion et d’intelligence collective.
Ce budget est donc un bon budget, d’autant plus qu’il tient compte des incertitudes liées à la loi NOTRe et aux transferts de compétences vers la Région ou la Métropole. Maintenant que nous connaissons nos interlocuteurs régionaux, nous allons bientôt connaître l’ampleur et les modalités des transferts concernant les domaines des transports, de la planification des déchets, du tourisme ou de la prévention spécialisée …
Nous savons que les choix actés aujourd’hui seront affinés au début de l’été lors du vote du budget supplémentaire. Le conseil départemental aura donc le temps d’intégrer les pactes territoriaux qui ont fait l’objet d’un intense travail de terrain depuis que nous sommes élus. Nous pourrons ainsi mesurer les actions à mener au titre de la solidarité territoriale. Vu le contexte politique local et national, il est nécessaire d’orienter nos politiques vers plus d’équité entre la métropole et les zones rurales et péri-urbaines.Le groupe écologiste estime qu’il ne faut pas trop réduire les montants liés à l’intervention économique du département et supprimer des dispositifs tels que CREAGIR, qui ont fait leurs preuves. Ces dispositifs doivent être repensés pour respecter notre champ de compétences, et leurs critères rééquilibrés afin de servir au mieux l’ensemble de notre territoire.