Pour un referendum d’initiative citoyenne à l’échelle Girondine !
Le mouvement dit « des gilets jaunes » pose la question des inégalités sociales et fiscales qui sont de plus en plus profondes et de plus en plus visibles dans un monde où les multinationales sans scrupule considèrent les travailleurs et les consommateurs comme des pions. L’exemple affligeant de Ford nous renforce dans cette conviction.
En tant qu’altermondialistes, nous soutenons évidemment l’augmentation sensible de la taxe sur les transactions financières, revendication parfois reprise sur les rond-points.
En tant que pacifistes, nous regrettons bien sûr les violences qui ont émaillé certaines manifestations mais également de nombreux dérapages verbaux inacceptables.
En tant qu’écologistes, nous avons la conviction qui n’existe pas de transition écologique sans justice sociale : ce sont les plus riches qui polluent le plus, mais les plus précaires sont les premiers touchés par le réchauffement climatique. A l’international, les plus pauvres sont plus exposées aux catastrophes naturelles, sécheresses, canicules, inondations, cyclones, famines et maladies. Or ces événements sont intensifiés par le dérèglement climatique.
En France, nos administrés les plus précaires habitent souvent loin des villes, dans des passoires énergétiques et sont donc prisonniers de la hausse du prix des énergies, inévitable au niveau mondial avec la raréfaction des ressources.
Parmi les nombreuses propositions des « gilets jaunes », le RIC (référendum d’initiative citoyenne) est celle qui revient le plus souvent. Législatif, constituant, abrogatoire ou révocatoire, il se réfère à la conception rousseauiste de la souveraineté populaire.
En tant qu’élus locaux, nous devons écouter, sans a priori et sans crainte, cette demande de démocratie directe. Nous avons les moyens numériques et humains de la satisfaire. Le Département a déjà eu l’occasion de consulter largement les girondines et les girondins. Je tiens à citer l’exemple du débat sur le revenu de base que nous avons organisé en 2017.
Le groupe Génération.s-EELV suggère que cette démarche consultative se généralise progressivement à des fins de proximité mais également d’efficacité.