Réaction face au refus de Ford de reprise de son usine de Blanquefort

Réaction face au refus de Ford de reprise de son usine de Blanquefort

Le 13 décembre 2018, la direction de Ford a annoncé par un communiqué d’un terrible cynisme qu’elle refusait l’offre de reprise du site de Blanquefort par la société Punch qui avait pourtant été acceptée par l’Intersyndicale après de substantielles concessions de la part des salariés.

Cette annonce est le triste épilogue de plusieurs mois de luttes, de négociations et de recherches de solutions durables par les syndicalistes et les élus locaux. Aujourd’hui, le bilan social est lourd: 850 emplois sont supprimés avec une menace directe sur les plus de 2000 emplois liés à cette activité industrielle implantée à Blanquefort depuis 1972.

Déjà, en 2010, Ford avait fait un faux départ après des années de chômage partiel et une première diminution sensible des effectifs. La multinationale américaine était revenue deux ans plus tard en promettant de maintenir les emplois contre le versement de dizaines de millions d euros de subventions arrachées aux collectivités locales. On connaît malheureusement la suite…

Le groupe Génération.s-EELV s’indigne publiquement de ce plan social prémédité, encourage au boycott de Ford et demande aux collectivités d’exiger le remboursement des subventions indûment reçues depuis des décennies. Plus généralement, nous militons pour que des dispositions législatives soient enfin votées afin d empêcher les multinationales de recevoir des aides publiques et que la taxe sur les transactions financières devienne dissuasive pour les firmes scélérates comme Ford. A titre personnel, je ne regrette pas d’avoir participé, à trois reprises, aux manifestations organisées au Salon de l’Auto … Nous nous associerons à toutes les initiatives visant à rendre justice aux salariés de Ford Blanquefort et à leurs familles auxquels nous souhaitons apporter notre soutien indéfectible.