Déviation du Taillan-Médoc : Réaction à l’avis favorable émis par le Conseil National de Protection de la Nature

Le conseil national de protection de la nature (CNPN) vient de rendre un avis favorable sous conditions concernant la déviation de Saint Aubin – Le Taillan, sur la RD1215.

Selon le rapport de l’ONU sur la biodiversité paru en mai 2019, une espèce sur 8 risque de disparaitre de la surface terrestre à cause de la déforestation, de la surpêche mais aussi de l’artificalisation de sols.  Or tous les 7 ans nous artificialisons en France l’équivalent d’un département et ce nouvel aménagement routier participe à cette artificialisation et menace plusieurs espèces rares.

Ce n’est pas en luttant contre les conséquences mais en agissant sur les causes de la circulation routière sur l’axe du Taillan que nous parviendrons à résoudre les problèmes de circulation dans le quadrant Nord-Ouest de l’agglomération. Les causes, ce sont principalement le fret poids lourds et l’autosolisme qui font vivre à ce territoire, au-delà du caractère accidentogène, de nombreuses nuisances en termes de pollution de l’air et de pollution sonore.

C’est pourquoi nous proposons des solutions concrètes parmi lesquelles certaines sont en cours de mise en place par le Département : la création d’un réseau de bus express départemental dont la première ligne sera mis en place dès la rentrée ou la poursuite des investissements en faveur du covoiturage via la création d‘aires de covoiturages et de voies réservées.

Nous demandons également la mise en place rapide du TER Métropolitain qui circulera sur la ceinture ferroviaire Bordelaise et desservira toute la Gironde : le Médoc, Libourne, Arcachon,… ainsi que la mise en place de mesures afin de lutter contre l’étalement urbain et le trafic poids lourds.

D’autant plus que le coût de cette déviation routière de 8 kilomètres est extrêmement élevé : plus de 20 millions d’euros !

Concernant les réserves émises par le Conseil National de Protection de la Nature, nous espérons que les mesures compensatoires, bien qu’elles ne soient jamais suffisantes, seront à la hauteur des enjeux en termes d’environnement et de biodiversité.