Conseil Départemental du 22 novembre 2021
Le Président Macron, dans un sursaut pré-électoraliste, a retourné sa veste. Pour son gouvernement, la LGV abandonnée en 2018 dans la loi « orientation mobilités » est devenue tout à coup un train du quotidien. Le tour de force visant à nous enjoindre à participer au pot commun du GPSO dans des délais surréalistes n’a pas pris au Département.
Nous avons voté favorablement à la délibération proposé par le Président sur le fonds de concours pour le développement des lignes ferroviaires locales car elle nous apporte les garanties que nous souhaitions :
- Le Département n’adhérera pas à l’établissement public local chargé du financement des AFSB et du GPSO
- Le fonds de concours de 170 M€ ne sera pas versé à son établissement de financement
- Il financera le RER girondin en dehors de la réalisation des AFSB qui sont intégrés dans le GPSO et son plan de financement.
- La convention qui fixera le cadre de l’utilisation de ce fonds de concours sera soumise au vote du conseil départemental.
L’urgence climatique ne nous permet plus de nous perdre dans des projets désastreux écologiquement, irresponsables financièrement et socialement injustes. Ce mandat est déterminant. Ce mandat est celui de la dernière chance.
Cette séance du conseil départemental est aussi l’occasion d’évaluer les politiques publiques au regard des Objectif de Développement Durable (ODD) de l’ONU avant de débattre autour des orientations budgétaires. Force est de constater que les marges de manœuvre que nous laisse l’État sont faibles. La pression démographique ne doit pas nous faire oublier les impératifs liés à l’urgence climatique. Rappelons notamment que les champs, les forêts et les espaces naturels en général perdent l’équivalent d’un département tous les 7 ans en France en raison de l’artificialisation des sols.
Nous sommes d’autant plus obligés que ni les États de la COP26, ni notre propre gouvernement n’ont été à la hauteur des enjeux.