On connaissait les mégafeux en Australie, au Canada ou sur les côtes des Etats-Unis mais depuis plus d’une semaine c’est l’Europe du sud qui vit au rythme de feux hors normes, devenus incontrôlables.
En France, après Mazamet dans le Tarn, Graveson au sud d’Avignon, Bessèges dans le Gard, c’est en Gironde que la situation est la plus critique, la forêt étant dévorée par deux principaux feux.
A Landiras, l’incendie qui est maintenant qualifié de mégafeu, s’étendait le 18 juillet sur une circonférence de 65 km, tandis qu’à la Teste-de-Buch, le feu atteignait 9 km de long et 7 km de large. Plus de 19 000 hectares ont été consumés par les flammes.
Nous connaissons les causes de ces catastrophes : une sécheresse qui sévit sur la France depuis des mois, des températures dépassant par endroit les 42 degrés, des vents puissants et une végétation propice à des « sautes de feux ».
Face à cette situation, la réaction de l’Etat paraît bien tardive et les effectifs comme le matériel à disposition pour lutter contre ces incendies, insuffisants. Pour Vital Baude, conseiller régional et élu d’Arcachon, “à force de dénier la réalité du réchauffement climatique, le gouvernement porte une lourde responsabilité dans l’impréparation de notre pays face aux conséquences de températures de plus en plus extrêmes : glaciers qui s’effondrent, épuisement des ressources en eau potable, assèchement des cours d’eau, agglomérations qui suffoquent, feux incontrôlables”.
Pour les co-présidentes du groupe écologiste du Conseil départemental de Gironde, Laure Curvale et Maud Dumont, “ces feux ne sont pas des aléas mais la manifestation du dérèglement climatique. En un mois, notre département a connu 2 canicules, la grêle et désormais des incendies qui déplacent des milliers de personnes et détruisent la biodiversité.”
Les moyens des SDIS sont sous-évalués dans ce département en forte croissance démographique qui concentre la quasi-totalité des risques naturels. Les plans d’intervention doivent être adaptés aux nouveaux enjeux, la prévention des risques accentuée (9 incendies sur 10 sont d’origine humaine) et des moyens aériens anti-feu situés dans le Sud Ouest.
Faudra-t-il attendre d’autres catastrophes pour que le gouvernement prenne enfin la mesure de la situation ? Pour qu’il accompagne, avec des moyens à la hauteur, les
territoires à s’adapter au changement climatique et notamment à agir contre les risques d’incendie ?
Plutôt que de chercher à agiter de fausses polémiques, le Gouvernement doit prendre conscience de l’ampleur de la crise que nous traversons et de la violence des conséquences du dérèglement climatique qui n’auront de cesse de s’aggraver. Il est urgent d’agir pour protéger nos forêts et la biodiversité !
Alain Coulombel, Porte-parole d’EELV
Monique de Marco, Sénatrice EELV
Nicolas Thierry, Député EELV
Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux
Clément Rossignol Puech, Maire de Bègles
Laure Curvale, Maud Dumont et les élu-es EELV du Département de la Gironde
Vital Baude, Conseiller régional de Nouvelle Aquitaine